La Rose de Provins
Rapportée des croisades par Thibaut de Champagne en 1240, la Rose de Provins est devenue l’un des symboles de la ville. C'est en tout cas ce que dit la légende locale.
La « rosa gallica » est déjà célébrée par le poète grec Anacréon au Vie siècle av. J.C. C’est sans doute la conquête romaine qui apporte en Gaule ces roses dites plus tard galliques, buissons résistants et peu exigeants en soins. En effet, la rose est présente sous forme de baume, d’essence, de pétales dans la civilisation romaine, en particulier dans le culte des morts. Au fil du temps ces roses n’ont cessé d’évoluer et des rosiers sauvages se sont développés à côté de formes cultivées pour des besoins particuliers : c’est le cas de la Rose de Provins ou « rosa gallica officinalis » aux propriétés médicinales reconnues : préparée en confit ou en sirop, elle a des vertus apaisantes sur les maux de digestion ; préparée en lotion elle assainit et purifie la peau ; préparée en sucre d’orge, elle adoucit la gorge… |
"Le vieillard qui parle d'amour à une jeune fille est comme le vent d'automne qui flétrit la rose sans l'épanouir." Le langage de fleurs, 1833 |
Olivier de Serres (1539-1619), le fondateur de l’agronomie en France, reconnaît « de nombreuses vertus à celle qui distille bonne eau de rose et servant aux apothicaires des sirops et autres choses… ».
On raconte que Thibaut IV, comte de Champagne, rapporte de son expédition à Jérusalem un rosier… La tradition orale est solide, mais aucun texte de chronique n’en apporte la preuve. Son âme de poète est sans doute émerveillée par la beauté des roseraies situées dans les palais du Sultan de Damas. Thibaut aurait alors souhaité développer la culture de cette rose sur les coteaux du Châtel. On peut encore imaginer que, de cette culture intensive naît le lien qui unit la ville à cette fleur, qui désormais est présente dans les traditions : on offre aux visiteurs de marque, tels François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XI, des coussins de pétales séchés. Lors des processions de la Fête Dieu ou des communions solennelles, on en lance sur le cortège des jeunes filles, et on porte des chapeaux de rose…
On raconte aussi que Edmond de Lancastre, frère du roi d’Angleterre, époux en secondes noces de Blanche d’Artois, veuve d’Henri III comte de Champagne, met la rose de Provins dans ses armes…, rose rouge de la Guerre des deux roses…
La culture de « rosa gallica officinalis » connaît un déclin certain au XVIIIe et au XIXe siècle dans la région, mais sous des cieux plus ensoleillés, dans les pays du Maghreb en particulier, les roseraies, et les exportations se développent.
Encore aujourd’hui la rose est fortement associée à la créativité gourmande provinoise : à côté du confit de rose et des bonbons traditionnels, l’art du confiseur, de l’apiculteur ou du restaurateur propose du miel, des chocolats, de la liqueur, des pâtes de fruits, des mets à la rose.
Si en 1240, Thibaut rapporte une rose, c'est peut-être une rose de Damas qui permet par marcottage de créer des rosiers remontants - c'est-à-dire qui fleurissent plusieurs fois par an... Mais ça, c'est une autre histoire...
On raconte que Thibaut IV, comte de Champagne, rapporte de son expédition à Jérusalem un rosier… La tradition orale est solide, mais aucun texte de chronique n’en apporte la preuve. Son âme de poète est sans doute émerveillée par la beauté des roseraies situées dans les palais du Sultan de Damas. Thibaut aurait alors souhaité développer la culture de cette rose sur les coteaux du Châtel. On peut encore imaginer que, de cette culture intensive naît le lien qui unit la ville à cette fleur, qui désormais est présente dans les traditions : on offre aux visiteurs de marque, tels François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XI, des coussins de pétales séchés. Lors des processions de la Fête Dieu ou des communions solennelles, on en lance sur le cortège des jeunes filles, et on porte des chapeaux de rose…
On raconte aussi que Edmond de Lancastre, frère du roi d’Angleterre, époux en secondes noces de Blanche d’Artois, veuve d’Henri III comte de Champagne, met la rose de Provins dans ses armes…, rose rouge de la Guerre des deux roses…
La culture de « rosa gallica officinalis » connaît un déclin certain au XVIIIe et au XIXe siècle dans la région, mais sous des cieux plus ensoleillés, dans les pays du Maghreb en particulier, les roseraies, et les exportations se développent.
Encore aujourd’hui la rose est fortement associée à la créativité gourmande provinoise : à côté du confit de rose et des bonbons traditionnels, l’art du confiseur, de l’apiculteur ou du restaurateur propose du miel, des chocolats, de la liqueur, des pâtes de fruits, des mets à la rose.
Si en 1240, Thibaut rapporte une rose, c'est peut-être une rose de Damas qui permet par marcottage de créer des rosiers remontants - c'est-à-dire qui fleurissent plusieurs fois par an... Mais ça, c'est une autre histoire...